Mardi 27 mai 2008 à 21:26



Commentaire de Mu :

Malgré que l'idée de te faire psychoter soit bien loin de mon esprit, il ne te faut pas négliger, petit papillon insouciant, qu'avant de voler il faut avoir les ailes... et sortir de ton cocon.
Ce cocon, c'est le lycée, les cours de maths où on "tient salon", ta bouteille d'eau qui sent la clope ou le gloss et qui fait le tour de la classe, les "ben non!", les fou-rire, les "c'est toi le"... même si la cohésion sociale dans la classe n'est pas la même qu'en Chine parce que nous, on a pas écouté Confucius, ça me manquera, crois moi!
tes ailes, c'est le bac, et ne les laisse pas s'échapper avant de les avoir solidement accrochées!! parce-que sinon, ça sera un grand "Versailles? BEN NON!".
Alors on va se serrer les coudes et on va l'avoir ce truc qui tient en trois lettres et qui résumera d'un diplôme tout ce que nos profs ont réussi à nous mettre dans le crâne tant bien que mal...
Parce-! que je t'aime, que c'est écrit sur ta main, et que tu peux le souffler à la Terre entière, parce-qu'il y en a assez pour tout le monde, merde, quoi!

Oh que tu vas me manquer toi, le plasmocyte!

Lundi 26 mai 2008 à 13:42

D'un souffle coupé, rapide, troublé, je murmure:

"Elle est froide. Touche, Regarde ses doigts! Ses phalanges sont bleues. Regarde! Le sang ne passe plus. Regarde bordel! "

 J'ai peur. Je serre tendrement sa main, elle ne se réchauffe pas pour autant. Elle est molle, toute molle. Je prie, j'espère: "bouge petite main, bouge s'il te plait." Je la lâche, la laisse aller à son grès. Elle tombe brutalement sur ma cuisse. Je renouvelle l'opération pour me rassurer. Rien à faire. Je frémis.

" Putain  mais elles sont gelées!

_ mais oui bordel elles sont bleues."


Je répète en écho, désespérément, d'une voix faible, fragile, incertaine :

" Elles sont bleues."

Que se passe-t-il? Où sommes nous? Que fait-elle là, étendue sur le parquet?

" Mais elle respire?
_ J'sais pas. Ça bat pas. "

J'ai mal à la tête. Mes cheveux me serre le crâne. Où est-ce mon cerveau? Que se passe-t-il? Respirer me devient peu à peu compliqué. Je tremble. Mes dents se heurtent involontairement à plusieurs reprises. J'ai un nœud dans la gorge. Aucune larme ne sort pourtant. Aucune envie de vomir. Rien. Juste un sentiment de malaise, de tristesse profonde, d'angoisse envahissante. La fenêtre laisse passer un soleil aveuglant. Mais la chambre me semble sombre, oppressante.

" Ça bat pas??!" Crie l'autre à côté de moi.

Il est là, à ma gauche. Nous observe, elle et moi, ne bouge pas. Il est peut-être apeuré. Peut-être. Peut-être pas. J'ai l'impression d'être seule. Il n' y a qu'elle et moi. Elle, allongée par terre, moi à ses côtés. Je la prends dans mes bras, la porte. Elle est légère. Toute légère. Comme une plume. Peut-elle s'envoler ? Son corps est détendu, solitaire. Un sourire muet, calme, est prisonnié sur son  visage encore doux mais pâle.
Mes larmes jaillissent d'un coup.

«  Elle est MORTE putain ! Elle est morte ! T'entends ? Morte ! »

Ca ne serre à rien que je t'explique, tu as compris toi hein? Moi non. Je ne voulais pas comprendre. Je ne veux pas qu'elle s'en aille. Elle me manque déjà, son sourire, ses expressions, ses malheurs, ses bêtises. J'arrête de pleurer. Ce n'est pas possible, tout ne s'évapore pas aussi rapidement. Il y a un problème quelque part, tu ne crois pas ? Arrête de me regarder comme ça, d'un air compatissant. Tu m'énerve, tu me rends dingue à ne pas réagir. Pourquoi rien ne t'atteins ? Mes yeux s'embrument, ma pensée aussi. J'ai besoin d'elle. Juste d'elle. où est-elle maintenant ?

« Tu ne comprends toujours pas ? »

Je fond en larme. Ce ne sera pas la dernière crise de larme. C'est bizarre comme elles apparaissent, puis disparaissent d'un coup. C'est mes giboulées de Mars à moi.

« Va-t-en ! Elle est morte. J' veux plus te voir. Elle est morte. Laisse moi. Laisse moi. »




YSL's Dead.

Dimanche 18 mai 2008 à 12:37




Je crois que le mot que j'ai le plus dit hier ( sans compter le préfixe "sur" ) c'était " allô Julie" ou " Ouai Julie".

Dimanche 18 mai 2008 à 1:25




Ca fait du bien d'avoir un peu la tête qui tourne.
Ca fait du bien de redevenir sociable
Ca fait du bien d'être à nouveau joyeuse.
Ca fait du bien de ne plus s'inquiéter pour son avenir.


Mercredi 14 mai 2008 à 22:57

"Il faut porter en soi un chaos pour mettre au monde une étoile dansante."

Nietzsche

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